Route Moncayo. Balade à travers l'Aragon. Aragon.

De Saragosse à Moncayo

Nous pouvons diviser cet itinéraire en deux sections. Le premier couvre la rive droite de l'Èbre, dans sa partie ascendante, comprenant les vergers et les champs d'irrigation de l'Èbre et le Canal Impérial d'Aragon.

La seconde, tournant à angle droit vers l'ouest, se dirige vers le nord vers le nord de Castille, jusqu'à la zone adjacente à la province de Soria. Le contraste entre les deux régions est à noter : la première est verte, avec l'ancienne et la nouvelle irrigation, les industries et les communications. La seconde est sèche, terre de vin, terre sèche où l'on cultive céréales et vignes, terre de traditions et de légendes.

Le Moncayo se distingue dans la vallée de l'Èbre

La première et la dernière extrémité de cet itinéraire est Moncayo, le plus haut sommet de la province de Saragosse. Sur son sommet, nu et aride, la neige subsiste une bonne partie de l'année, ses jupes sont cependant pleines d'une végétation désordonnée et belle.
El Moncayo fait l'objet de plusieurs pèlerinages par an, d'innombrables excursions, notamment jusqu'à son sommet de 2 315 mètres d'altitude, d'où l'on peut profiter d'un panorama qui englobe de nombreuses villes de Castille, de Navarre et d'Aragon.

Outre l'excursion jusqu'à son sommet, incontournable pour tous ceux qui aiment l'alpinisme ou simplement la marche, et difficile en raison de la qualité ardoise de la pierre qui la recouvre et des vents violents qui fouettent habituellement les environs de son sommet, De nombreuses autres excursions d'un intérêt incontestable peuvent être faites à travers le Moncayo, comme le soi-disant "Sommet de San Juan", à 2 260 mètres d'altitude; La "Solana de San Juan", "Peñas Melera" de 1 456 etc., ainsi que diverses sources d'eaux fraîches et délicieuses, telles que San Gaudioso, Los Frailes, El Sacristán, Tres Caños et La Teja ; ou des lieux pittoresques comme le Balcón de Pilatos, d'où l'on peut apprécier la merveilleuse perspective des contreforts ibériques vers Saragosse et que l'on trouve parsemé de nombreuses petites villes, chacune avec son attrait spécifique et pittoresque ; Ainsi, les châteaux de Talamantes et de Vozmediano, ou celui de Trasmoz, dont les légendes de sorcières et de covens évoquent la mémoire de Bécquer et des noms devenus célèbre comme celui de Tía Casca.

El Moncayo con ecosistemas propios y diferenciados del valle del Ebro

Comment aller

En quittant Saragosse en direction du nord-ouest, le long de l'autoroute qui mène à Navarre et Logroño, à onze kilomètres, nous trouverons la ville de Utebo, par il faut tourner un kilomètre à droite. Elle est célèbre pour avoir l'une des plus belles et élégantes tours de tout l'art mudéjar aragonais, entourée d'une église quelque peu négligée, reconstruite en 1514. La décoration de la tour est très copieuse, avec des arcs aveugles entrecroisés, des frises et des angles en losanges ; très abondante est la décoration en céramique émaillée appliquée.
En suivant l'autoroute, peu avant d'arriver à Casetas, sur la gauche, se trouve Pinseque, où se trouvent les restes d'un palais Renaissance, la forteresse de le Señorío de los Cerdán du début du XVIe siècle et une église mudéjar relativement importante.
En suivant l'itinéraire, vous devez passer Casetas et Alagón, et après la fin de l'autoroute, vous pouvez bifurquer vers la ville de Pedrola, qui commence sur un immense domaine appartenant aux ducs de Villahermosa, traversé par de larges avenues verdoyantes avec des jardins d'un goût exquis. Dans le Palais, les plafonds à caissons présentent un intérêt particulier, en raison de leur richesse et les tapisseries, en raison de leur originalité. Le couloir aérien qui, traversant pratiquement toute la population au-dessus des maisons, aboutit à la place réservée aux ducs dans la Paroisse est curieux.
A quatre kilomètres de Pedrola, également sur les rives de l'Èbre, se trouve la ville de Alcalá de Ebro, un autre des lieux visités par Cervantes lorsqu'il a commencé son voyage en Italie, et dont il s'est sans doute inspiré pendant les jours que l'entourage a passés sur les propriétés de Villahermosa , pour raconter plus tard l'épisode de Sancho dans l'Insula Barataria ; Il s'agit d'un îlot situé au centre de la rivière, couvert d'un feuillage dense. Une petite construction s'élève à l'intérieur.
Il faut tourner à droite, passer sous la route, à l'embranchement Gallur, direction Soria, pour rejoindre la ville de Magallon. Changement de paysage : des champs verdoyants nous sommes passés à des terres arides et salées. Magallon est à 14 kilomètres de la jonction. Les ruines de l'ancien couvent dominicain dominent la ville, dont il reste des toiles des murs de l'église et de l'abside, semblables à celle de la Magdalena de Zaragoza, constituées de sept panneaux étroits, aux grandes fenêtres en ogive très élancées, entre deux larges bandes ornementées de briques, formées d'arcatures et de losanges. Une seule poterie reste dans cette ville, où l'argile est travaillée dans des formes amusantes.
Borja, douze kilomètres plus loin, est une ville avec une histoire forte, à laquelle on accède généralement par la soi-disant Puerta de Zaragoza. Parmi ses vieilles pierres d'une ville paysanne, il contient des faits intéressants et manifeste une préoccupation culturelle sérieuse. Ses monuments artistiques sont centrés sur l'église collégiale de Santa María, construite au milieu du XVe siècle et restaurée au XVIIIe siècle. D'importantes œuvres d'imagerie et de peinture subsistent, dont les plus remarquables sont quatorze peintures sur panneau, du XVe siècle, de Jaime Lana, qui racontent la vie de la Vierge. Sont également intéressants le couvent des Concepcionistas, du XVIIe siècle, l'hôpital et l'église paroissiale de San Bartolomé.
À sept kilomètres de la ville, dans les contreforts du Moncayo, se niche dans une grande pinède, la colonie estivale du Sanctuaire de Notre-Dame de la Miséricorde, un lieu paisible qui bénéficie de sources abondantes et d'un climat frais et sain. Son centre est une immense demeure ombragée qui fut habitée par des moines jusqu'à la fin du siècle dernier.
Ambel se situe entre Bulbuente et Talamantes; il faut s'écarter de cinq kilomètres du premier en direction du second pour le trouver. Il était domination des comandantes du Mandat de San Juan; Par conséquent, il conserve un complexe gothique-mudéjar de palais et d'église, avec des galeries et une tour Renaissance, ainsi que quelques tables gothiques intéressantes et il y en a aussi dans l'ermitage de Nuestra Señora del Rosario, également équipé d'une tour mudéjar.
Vingt kilomètres supplémentaires nous amènent à la ville mudéjare de Tarazona, dont nous ne pouvons donner au voyageur qu'une brève liste de ses merveilles : la splendide La cathédrale, les vieilles arènes, le quartier juif, le Barrio Alto, la mairie... En réalité, tout Tarazona est beau, chaque coin offre une attraction particulière qui nous rappelle les villes médiévales.
Seule la description de la cathédrale prendrait la plupart d'entre nous, non seulement de cet itinéraire mais de tous ensemble. Le Turiasonense est une personne qui aime bien manger, et c'est ce qu'il fait. C'est pourquoi il est relativement facile de calmer l'estomac de manière satisfaisante à Tarazona avec des ragoûts forts et savoureux à la aragonaise : il peut s'agir de perdrix, ou d'une bonne assiette de pochas con oreja, et même d'une sélection variée et fraîche de coquillages récemment arrivés de le nord.

Parmi les coutumes et traditions les plus originales de la province, certaines correspondent à Tarazona, comme le "Cipotegato", un personnage habillé en arlequin, avec un costume fait de pièces de drap vert, jaune et rouge, qui fait son apparition au début des fêtes locales (fin août). Sa tête est recouverte d'une capuche avec une longue queue qui donne à son visage l'apparence d'un chat. Il poursuit les enfants avec un fouet à la main. Pour eux, il est permis de jeter des tomates. C'est un vestige des anciens bouffons de cour; Cependant, la sagesse populaire lui confie une mission caritative : distraire les gens lorsqu'une jeune femme disgraciée se rend à l'église pour se marier.

Le pèlerinage de Quililay, au Sanctuaire de la Vierge de Moncayo, est célébré les premiers jours de juillet. C'est l'un des jours de fête de Tarazona avec la plus grande saveur et agitation, consacré par la coutume séculaire.

Bécquer a immortalisé la ville de Trasmoz dans ses légendes, faisant de son château médiéval, qui appartenait à la seigneurie des comtes d'Aranda , le centre de la sorcellerie européenne. En effet le château, au sommet d'une des dernières collines du Moncayo, dominant la ville d'un aspect sombre, de plan circulaire, avec une large tour au centre, s'y prêtait.

Monastère de Veruela à Vera de Moncayo

Veruela, occupée jusqu'à très récemment par la Compagnie de Jésus, et maintenant propriété du Conseil provincial, est le monastère cistercien le plus riche et le mieux conservé d'Aragon. A dix kilomètres de Tarazona et treize de Borja, tout près Vera de Moncayo, elle a été achevée en 1171. A son entrée se trouve une croix noire, appelée Cruz de Bécquer, car sur ses marches elle utilisé pour asseoir le poète. L'enceinte monastique est entourée d'un haut mur crénelé, protégé par des cubes circulaires. L'endroit est agréable et calme. Si l'extérieur de l'église est attrayant, l'intérieur est d'une beauté solennelle et de proportions très harmonieuses. Accolé à l'église se trouve le couvent, qui possède un cloître gothique merveilleux, robuste et austère. La salle capitulaire s'ouvre sur une façade de cinq trous aux élégants et fins chapiteaux végétaux. L'intérieur est couvert d'une voûte d'ogives, en lignes isolées et soutenue par quatre colonnes.

Añón est une autre des villes du Moncayo dont la position topographique est typiquement féodale. Il est situé sur les pentes d'une colline et couronné par le château-palais des commandeurs de l'Ordre de San Juan, un bâtiment rectangulaire des XVe et XVIe siècles, avec cinq tours. En annexe se trouve l'église paroissiale romano-gothique. Il reste encore des vestiges des murs qui ont fortifié la ville.

La dernière étape de cet itinéraire, avant de revenir au point de départ, est la ville de Bureta, seigneurie des comtes homonymes , qui conserve les vestiges du palais, ainsi que son église paroissiale, datant de l'époque baroque.

L'information ne serait pas complète sans une promenade à travers ses trois provinces : Zaragoza , Teruel et Huesca et ses Régions variées, avec un arrêt dans l'un de ses paysages spectaculaires comme la vallée pyrénéenne de Ordesa ou le Moncayo ou au contraire dans la vallée Ebro .

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Autor: Francisco Javier Mendivil Navarro. Fecha: 22 août 2025 dernière révision

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