Le mudéjar signifie la survivance de l'art musulman dans l'Espagne chrétienne du Moyen Âge et de l'époque moderne, logique après la présence de l'Islam pendant tant de siècles.
L'avancée de la Reconquista a incorporé les communautés islamiques dans les territoires chrétiens.
Les mudéjars, musulmans soumis à la domination chrétienne, entretiendront leur religion en apportant leur mode de vie et leurs éléments artistiques, travaillant comme bâtisseurs, maçons, charpentiers, décorateurs de plâtre, selon leurs traditions artisanales.
Ce fait devient important après la reconquête de Tolède (1085), où s'est produite la situation de tolérance religieuse caractéristique de la société hispanique médiévale, avec coexistence de chrétiens, de juifs et de musulmans.
Une fois la reconquête terminée (1492), les Juifs sont expulsés et les mudéjars sont contraints de choisir entre cette conversion ou la conversion au christianisme.
À partir de 1502 en Castille et 1526 en Aragon, les mudéjars convertis furent appelés Morisques ou Nouveaux Chrétiens, jusqu'à leur expulsion définitive en 1610.
Le terme « mudéjar » en tant que manifestation artistique ne peut pas être défini uniquement comme « l'art réalisé par les mudéjars », puisqu'il a également été réalisé et accepté par les chrétiens et les juifs pour leurs bâtiments, étant une expression de cette société complexe.
De multiples facteurs ont conditionné le développement particulier de l’art mudéjar. La Reconquista a progressivement incorporé des centres mudéjars géographiquement dispersés et d'origines musulmanes différentes. Leur contact continu les uns avec les autres, avec l'art chrétien occidental et les influences qu'ils reçoivent de l'art musulman des zones non reconquises, façonnent le phénomène artistique.
Dans la variété mudéjare, certains aspects prédominent.
La reconquête aragonaise s'acheva tout au long du XIIe siècle, Saragosse (1118),
Daroca et Calatayud (1120), arrivant à Teruel (1171).
Dès lors, en dehors du processus de reconquête et des contacts avec le sud islamisé, le développement de l’art mudéjar acquiert sa propre personnalité et son autonomie. Le palais taifal de La Aljaferia allait devenir un foyer d'influences fondamental (1046-1082) et sur l'autre partie concentrera les principales réalisations mudéjares des rois, puisqu'elle deviendra leur résidence officielle.
En Aragon, la plus grande densité de construction mudéjare apparaît dans les plaines de l'Èbre et de ses affluents méridionaux, le Jalón et le Jiloca, non seulement en raison de la permanence de la population mudéjare, mais en raison d'autres conditions telles que la géographie, la rareté de la pierre dans la vallée de l'Èbre, identification du roman avec le mode de vie des habitants des Pyrénées, etc., qui seront des facteurs déterminants pour l'émergence de l'art mudéjar en Aragon.
L'acceptation générale de l'art mudéjar par la société aragonaise se manifeste dans sa survie jusqu'au XVIIe siècle, même dans l'art baroque, après l'expulsion des Maures (1610).
En effet, ce sera l'axe de l'Èbre, ainsi que les rives de ses affluents sur la rive droite, l'espace dans lequel il se développera magnifiquement. Ceux situés en dehors de cette zone sont des cas isolés, le plus significatif d'entre eux étant le Mudéjar Teruolense. Aujourd'hui déclaré patrimoine culturel de l'humanité par l'UNESCO.
À partir du XIIe siècle, les monuments mudéjars de la première période sont conservés : tour de Santo Domingo et abside de San Juan à Daroca, l'église de Santa Maria (actuelle cathédrale) et la tour de San Pedro de Teruel.
La période de plus grande splendeur du mudéjar coïncide avec la période de plus grande prospérité du gothique : la fin du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle.
De cette période datent les églises de San Pablo, la Magdalena, San Gil et San Miguel de los Navarros dans la capitale Saragosse.
Ce qui est traditionnellement le plus connu de l'art mudéjar aragonais, ce sont ses splendides clochers, répliques de minarets musulmans.
De planta cuadrada, como San Martín y el Salvador en Teruel y la Magdalena en Zaragoza; con planta octogonal fueron construidas las de San Pablo en Zaragoza y Tauste.
Sur les rives des Queiles (Tarazona) se distingue le cloître des Canonesas, son Cathédrale et la Magdalena. Les collégiales de Borja et Calatayud sont de bons échantillons de cet art de la brique, également utilisé dans le cloître du Saint-Sépulcre et dans Santa María de cette dernière ville. La capitale de Teruel - véritable musée mudéjar - possède, en plus de ses belles tours, le riche plafond à caissons de la Cathédrale.
D'autres plafonds à caissons importants de ce style sont ceux de la maison mal nommée de D. Juan de Austria à Daroca et celui de la Virgen de la Fuente à Peñarroya de Tastavins.
Le mudéjar aragonais, patrimoine mondial.
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L'information ne serait pas complète sans une promenade à travers ses trois provinces : Zaragoza , Teruel et Huesca et ses Régions variées, avec un arrêt dans l'un de ses paysages spectaculaires comme la vallée pyrénéenne de Ordesa ou le Moncayo ou au contraire dans la vallée Ebro .
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Art mudéjar en Aragon.
Autor: Francisco Javier Mendivil Navarro. Fecha: 31 août 2025 dernière révision
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